20 décembre 2024

L’escalade des défis mondiaux, notamment la violence politique, la criminalité transnationale, la corruption, les crises environnementales, les migrations forcées, les urgences sanitaires, la désinformation et les inégalités, est aggravée par le niveau élevé de polarisation et de fragmentation entre les groupes régionaux au sein des Nations Unies, affaiblissant ainsi le système multilatéral. La crise actuelle appelle au renforcement des principes universels, notamment la paix et la solidarité internationale.

La solidarité internationale est un principe qui rappelle la responsabilité des ?tats, des organisations internationales, des entreprises et de la société civile de renforcer la jouissance des droits de l'homme et de la paix par tous à travers les réseaux de communication transnationaux. Cela souligne la reconnaissance par les ?tats du fait qu’ils doivent tenir compte de leur obligation de maintenir une ? paix négative ? – l’absence de violence – en faisant de leur mieux pour assurer le règlement pacifique des différends internationaux au nom de leurs citoyens ainsi que des citoyens d’autres pays. La solidarité internationale aborde également la question de la ? paix positive ? – la garantie de l’égalité, de la non-discrimination, de l’élimination de la violence structurelle et de la coopération – en promouvant des politiques réactives visant à émanciper les groupes vulnérables de la marginalisation, de l’exclusion et de l’oppression dues à la discrimination et à la violence structurelles. Cela inclut les femmes, les enfants, les peuples autochtones, les minorités, les personnes handicapées, les migrants, les réfugiés, les défenseurs des droits humains et les militants environnementaux.

En tant qu'experte indépendante des Nations Unies sur la solidarité internationale, j'ai rencontré de nombreux groupes de la société civile qui s'engagent dans des initiatives de solidarité internationale fondées sur les droits de l'homme, mais restent invisibles en raison de la prédominance des récits de violence dans les médias. Dans un effort pour les rendre plus visibles, j'ai créé la . Nous avons identifié des catégories liées à des droits humains spécifiques et encourageons les groupes de la société civile, les universitaires, les avocats, les étudiants et autres à télécharger des photos et des descriptions de leurs activités pour poursuivre leur réseautage. Nous espérons inclure des exemples de solidarité Sud-Sud ainsi que des initiatives de paix. La visualisation des actions de solidarité internationale menées dans la poursuite des droits de l'homme et de la paix est importante car elle offre une perspective plus optimiste aux jeunes qui cherchent une orientation pour s'engager avec un sentiment de but et de connexion.

? l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la solidarité humaine (20 décembre 2024), il est nécessaire que chacun réfléchisse à la manière de mettre en ?uvre l’appel de l’ à faire preuve de ? raison et de conscience… et agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ?.

Cécilia M. Bailliet. Photo : Avec l'aimable autorisation du Bureau de l’Expert indépendant des Nations Unies sur les droits de l’homme et la solidarité internationale.

Le repose sur les libertés d'expression et d'association, ainsi que sur les droits à l'égalité et à la non-discrimination. Il est con?u pour promouvoir l’inclusion de tous dans la jouissance des droits de l’homme, en réponse au phénomène de fermeture des espaces civiques dans le monde, comme énoncé dans l’article 8 (3)  du projet révisé de déclaration: ? Conformément au droit à la liberté d’expression, les ?tats ont le devoir de prendre des mesures, dans la limite de leurs capacités respectives, pour faciliter la protection des espaces de communication réels et virtuels, notamment l’accès à Internet et aux infrastructures, afin de permettre aux individus et aux peuples d’échanger des idées sur la solidarité. ? La solidarité internationale ne reconna?t pas les groupes de solidarité unitaires nativistes, nationalistes ou xénophobes qui se définissent par des attitudes d’exclusion à l'égard des autres.

Le projet révisé de déclaration sur les droits de l'homme et la solidarité internationale énonce un cadre pour des actions préventives de solidarité visant à promouvoir les intérêts intergénérationnels, notamment le désarmement, la protection de l'environnement, l'agriculture et la pêche durables, la transition vers les énergies renouvelables et d'autres mesures liées au développement durable. En outre, il sert de fondement pour soutenir une solidarité réactive sous la forme d'une responsabilisation pour les atrocités criminelles, d'une réponse de diligence raisonnable à la violence contre les femmes, d'une coopération dans les efforts anti-corruption pour restituer les avoirs aux victimes, de la restauration du patrimoine culturel à travers la protection des artistes et de leurs ?uvres, et de la fourniture d'un accès à la justice aux réfugiés, ainsi que de la pénalisation des discours de haine encourageant la violence et la discrimination sociétales.

Tous les ?tats, organisations internationales, acteurs non étatiques et individus ont le devoir de respecter, de protéger et de réaliser le droit à la solidarité internationale. Le projet révisé de déclaration envisage l’Examen périodique universel comme le mécanisme de mise en ?uvre de la solidarité internationale : les ?tats peuvent partager leurs meilleures pratiques et s’inspirer mutuellement. Le principe des ? responsabilités communes mais différenciées ? est reconnu, ce qui permet à chaque ?tat de rechercher la forme de solidarité internationale qui correspond le mieux à ses préférences et à ses capacités ; par exemple, un ?tat peut assurer un transfert de technologie Sud-Sud, tandis qu’un autre offre l’asile aux réfugiés d’une autre région.

En outre, le projet révisé de déclaration appelle à la création de mécanismes transparents et accessibles de communication et de réponse aux demandes de solidarité présentées par la société civile, les syndicats, les peuples autochtones et d'autres groupes. Très souvent, les groupes de la société civile considèrent les entreprises comme des bo?tes noires inaccessibles au dialogue ; il est nécessaire d’établir des mécanismes permettant aux groupes de discuter de préoccupations environnementales, de travail, de sécurité ou autres, avec des acteurs commerciaux poursuivant des initiatives d’investissement ayant un impact sur les communautés locales.

Illustration : Département de la communication globale des Nations Unies

Au niveau des Nations Unies, j’appelle les ?tats à mettre en ?uvre la solidarité internationale en créant activement des ponts entre les groupes régionaux et à éliminer les attitudes idéologiques qui contredisent l’interdépendance et l’indivisibilité de tous les droits de l’homme, afin de revigorer le système multilatéral. La solidarité internationale est un moyen d’amplifier tous les droits de l’homme – les droits civils et politiques, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels. Il est à noter que les documents issus du Sommet de l’avenir invoquent à dix reprises la solidarité ; ils fournissent une base pour de futures approches collaboratives visant à mettre fin à l’ère de la violence et à rétablir la paix. Le principe de solidarité est également contenu dans les constitutions nationales ainsi que dans les instruments régionaux, notamment la et la .

Pour conclure, je tiens à souligner que mon statut actuel d’experte indépendante des Nations Unies sur les droits de l’homme et la solidarité internationale est la conséquence d’une longue cha?ne de pratiques et de politiques de solidarité mises en ?uvre par les ?tats en réponse à des événements historiques. Mon arrière-grand-père a pu quitter l'Alsace-Lorraine lorsque la Prusse a occupé le territoire en 1870, pendant la guerre franco-prussienne, car l'Argentine recrutait activement des Européens pour émigrer et contribuer à peupler cette nation. Mes grands-parents ont pu quitter la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale parce que Buenos Aires gardait le port ouvert aux Juifs fuyant la guerre. Mes parents ont fui la dictature militaire en Argentine et ont été accueillis aux ?tats-Unis comme médecins à cause de la guerre du Vietnam. Finalement, j'ai été autorisée à entrer en Norvège et à poursuivre un doctorat en droit dans ce pays, où je suis actuellement professeur à l'Université d'Oslo. Je me demande si de telles politiques de solidarité sont possibles aujourd’hui, mais je garde l’espoir que les ?tats reconna?tront l’avantage d’adopter la solidarité internationale en tant que caractéristique universelle et intégrale de l’histoire de l’humanité.


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