L'Assemblée générale des Nations Unies, dans la , adoptée lors de sa vingtième session extraordinaire en 1998, a défini le ? développement alternatif ? comme un processus visant à prévenir et à éliminer la culture illicite de plantes contenant des stupéfiants et des substances psychotropes gr?ce à des mesures de développement rural spécifiquement con?ues à cet effet. De telles mesures seraient poursuivies dans le contexte d’une croissance nationale durable et d’efforts durables dans les pays luttant contre la drogue, en reconnaissant les caractéristiques socioculturelles des communautés et des groupes cibles.
Le concept de développement alternatif a considérablement évolué depuis sa première application dans les années 1960. Des efforts limités de substitution des cultures se sont transformés en initiatives de développement rural intégré, qui, au fil du temps, sont devenues davantage centrées sur les personnes et ont de plus en plus intégré les préoccupations environnementales. Des orientations importantes ont été définies dans les .
L'année dernière, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et les ?tats membres des Nations Unies ont célébré le dixième anniversaire de l’UNGP. Cette étape a fourni une plate-forme pour partager les le?ons apprises au cours de la dernière décennie et a identifié au moins quatre éléments cruciaux nécessaires au succès des initiatives de développement alternatif :
1. Placer les personnes au centre de notre réponse à la drogue.
Partout dans le monde, l’accent est de plus en plus mis sur les interventions politiques en matière de drogues centrées sur l’humain et orientées vers le développement. Il s’agit de progrès encourageants qui devraient stimuler l’intérêt des ?tats Membres pour le développement alternatif dans le cadre d’une approche équilibrée visant à résoudre le problème mondial de la drogue.
2. La durabilité ne peut exister sans inclusion et sans appropriation locale.
Il existe un large consensus selon lequel il est fondamental de travailler davantage sur l’inclusion et la participation significative des femmes, des jeunes, des groupes autochtones et des minorités. En matière d’appropriation locale, il est crucial de placer efficacement les populations et les communautés locales au c?ur de la conception et de la mise en ?uvre des projets avec un engagement à long terme.
3. Un accent croissant sur les cha?nes de production à valeur ajoutée et l’accès aux marchés.
Nous devons garantir des cha?nes de production à valeur ajoutée, des prix équitables pour les producteurs et un accès aux marchés pour les cultures non illicites gr?ce à l’innovation et à l’agro-industrie. L'ONUDC travaille avec des groupes d'agriculteurs, des organisations communautaires locales et le secteur privé pour identifier des cultures commercialisables à haut rendement, en harmonie avec l'environnement, pour satisfaire les marchés nationaux et internationaux.
4. Les initiatives de développement alternatif doivent être conscientes de l'environnement.
Nous n’avons qu’un seul monde et nous devons le protéger. Il existe une prise de conscience accrue du changement climatique, de la protection de la biodiversité et de la durabilité des interventions politiques en matière de drogues.
Les interventions de développement alternatif de l'ONUDC en 2023 se sont élevées à 40 millions de dollars, mises en ?uvre principalement en Afghanistan, en Bolivie, en Colombie, au Laos, au Myanmar et au Pérou. Gr?ce aux contributions croissantes de la Colombie, de la Finlande, de la France, de l'Italie, du Japon, de la Corée du Sud et de l'Union européenne, en 2024, l'ONUDC continuera de renforcer son assistance technique là où cela est nécessaire.

Au cours des deux dernières décennies, l'ONUDC a aidé des centaines de milliers de familles à trouver des revenus décents loin des cultures illicites. En 2023, ce soutien a touché 100 000 familles. Mais si nous voulons lutter de manière significative contre l’ampleur actuelle des cultures illicites, les projets de développement alternatif doivent être massivement intensifiés. Le niveau de financement disponible pour ce travail est encore trop limité pour soutenir les quelque 800 000 familles impliquées dans les cultures illicites.
Il est important de souligner les réalisations significatives réalisées en Tha?lande, pays avec lequel l'ONUDC a renforcé les échanges d'expertise. Les données des Nations Unies ont montré que 17 920 hectares de pavot à opium avaient été déclarés pour la période 1965-1966. Selon les données de l’enquête de l’Office de contr?le des stupéfiants (ONCB) pour la période 2021-2022, la superficie des cultures illicites est tombée à 17 hectares.
En Colombie, les projets se sont élargis et ne se concentrent pas uniquement sur les activités agricoles (café et cacao) ou de pêche, mais couvrent également de nombreux autres types de moyens de subsistance générant des revenus, tels que ceux liés à l'écotourisme, à l'artisanat, au textile et aux services liés à la protection de l'environnement.
Le développement alternatif a été un outil fondamental dans les efforts de consolidation de la paix en Colombie, brisant le cycle de la pauvreté, du sous-développement et de la violence. Il a créé un environnement plus stable en s'attaquant aux facteurs socio-économiques qui ont touché les populations les plus vulnérables, telles que les communautés rurales et autochtones, dans les régions en proie à des conflits. Aujourd’hui, les activités de développement alternatif continuent de jouer un r?le important en soutenant l’engagement national résolu en faveur d’une paix durable en Colombie.
L’ONUDC aide les communautés agricoles du Myanmar et de la République démocratique populaire lao à cultiver du café et d’autres cultures depuis plus d’une décennie. Au-delà du changement de culture, ces efforts de développement durable impliquent le soutien à l’entrepreneuriat, l’engagement de la société civile, la préservation de l’environnement et l’égalité des sexes.
L'ONUDC fait partie de la réponse ? One UN ? en Afghanistan et travaille en étroite collaboration avec d'autres agences des Nations Unies à travers pour 2023-2025 afin d'élaborer une voie à suivre pour répondre aux immenses besoins humanitaires du pays, tout en protégeant le la santé, les moyens de subsistance et la sécurité des communautés touchées.
Dans ce contexte difficile, l'ONUDC continue d'encourager les ?tats membres à mettre en ?uvre des politiques équilibrées de contr?le des drogues du c?té de l'offre avec des interventions de développement alternatif et durable pour garantir que les communautés locales re?oivent des revenus compétitifs et un accès à des marchés légaux rentables. L'ONUDC a également développé de nouveaux partenariats en 2023 et 2024 avec le Brésil, le Mexique et le Nigeria, ainsi qu'avec les pays du Conseil de coopération du Golfe, ces derniers ayant inclus le développement alternatif dans leur stratégie de contr?le des drogues, approuvée en novembre 2024.

Même si le contexte évolue, il est important de noter qu’aujourd’hui, les interventions vont bien au-delà du simple remplacement des cultures ou des revenus. Ils tentent également de s’attaquer à certaines des causes structurelles profondes de la dépendance des communautés locales à l’égard de l’économie illicite, telles que des schémas profondément enracinés de pauvreté, de sous-développement et de conflit.
Aujourd’hui, nous sommes également confrontés à des défis sans précédent liés aux communautés touchées par les conflits, au crime organisé et aux drogues synthétiques.
L'approche de l'ONUDC génère les impacts positifs du progrès social, économique et environnemental dans les communautés locales. Elle permet de limiter l'afflux de stupéfiants à la source, ainsi que d'autres activités illégales, de manière constructive et pacifique. De tels efforts aident les communautés à s'organiser en coopératives agricoles et à garantir que tous les maillons du cycle de la ferme au marché appartiennent aux coopératives agricoles, et que tous les revenus reviennent aux familles et aux communautés.
L'ONUDC a connecté les agriculteurs aux marchés internationaux. En 2023, un partenariat avec des torréfacteurs fran?ais et belges a facilité l'exportation de plus de 300 tonnes de café vers l'Europe provenant de milliers de ménages agricoles de quatre pays. L'ONUDC encourage également les investissements dans les infrastructures telles que les canaux d'irrigation, les installations de transport, les centres de traitement et les entrep?ts frigorifiques.
Selon les dernières résolutions adoptées lors des soixante-cinquième, soixante-sixième et soixante-septième sessions de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, le développement alternatif a également renforcé sa participation dans des contextes non traditionnels, en mettant l'accent sur la protection des l’environnement dans le contexte du changement climatique ainsi que la nécessité d’accro?tre l’inclusion des femmes et des groupes autochtones.
L'ONUDC se concentre également sur l'Afrique, le continent à la croissance la plus rapide et qui abrite la population la plus jeune du monde. Les moyens d’accès à la terre, à la nourriture et aux marchés pour cette population doivent être assurés. Les agriculteurs ont également besoin de compétences et d’outils pour diversifier leurs sources de revenus, rendant ainsi leurs communautés plus résilientes aux chocs économiques et aux changements environnementaux.
Le Nigeria est le premier pays d'Afrique à avoir créé une unité de développement alternatif et a commencé à évaluer le niveau d'acceptabilité des futures interventions en matière de sécurité alimentaire et de diversification des cultures commerciales pour prévenir la production illicite de cannabis et les crimes liés à la drogue dans l'?tat d'Ondo.
Enfin, la neuvième réunion du groupe d'experts sur le développement alternatif (Bangkok, Tha?lande, 28-30 novembre 2024), organisée par la Tha?lande en coordination avec l'Allemagne, le Pérou et l'ONUDC, s'est concentrée sur les questions actuelles de développement alternatif en relation avec le progrès environnemental, le développement territorial, l'inclusivité et la nécessité de mettre à jour l’UNGP. Ces efforts ont pris en compte les dernières preuves scientifiques et les meilleures pratiques, conformément aux objectifs de développement durable et aux nouveaux contextes, pour examen futur par les ?tats membres au sein de la Commission des stupéfiants des Nations Unies.
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